Affaler sa GV avec des voiles performance

salut
en solo (SO 42 perf), je baisse la capote et je vais avec la drisse en main au pied de mat, moteur face au vent au PA et télécommande pas loin en poche. l'écoute de GV est bordée pour avoir peu de débattement D et G.
je laisse descendre la GV en formant les plis de part et d'autres du mat sur la bome avec mes petits bras musclés.
je suis devant le mat regardant vers l'arrière.
les plis se font en fonction des coulisseaux et lattes de GV.
un coup a droite un coup a gauche avec l'habitude on le fait avec les deux mains presque libres.
avant de quitter le mat pour revenir vers le port, je fourre le guidant dans le lazy bag que je remonte le plus haut possible vers la tétière ainsi la GV est "bloquée" dans son bag.
puis idem J Michel, je vais sur la table de cockpit et je tire sur les bosses de ris vers l'arrière.
en remontant la fermeture du lazy bag, je retends un peu la chute pour annuler les derniers plis.
le danger c'est la mer croisée et la danse de la bome et le capot de descente ouvert.

longue vie à nos voiles qui en version perf sont sales rapidement (moisi et piquage en 3 ans).
quant à la qualité des coutures du bag, c'est du fil de M.... comme cet été alors qu'il fait beau maintenant que je suis au boulot.
c'est la vie!!!!
Thierry

Supers "tours de main", simples et efficaces comme on les aime !
Le sujet progresse, il me tarde de pouvoir tester tout ça :-)

A+

Bonjour, ( De Soller - Majorque).
Pour JL Van den Heed c'est normal c'est moi qui l'ai formé (c'est une blague bien-sur, j'aimerai bien avoir son expérience).
Vous verrez qu'avec un peu d'habitude, ça fonctionne très bien, les 2 derniers mètres sont quand même a affaler en montant sur les marches du mat).
Pour le lazy bag, j'ai trouvé un autre truc : un petit sandow de 4 ou 5 mm qui ressert en permanence les 2 cotés de l'arrière du Lazy. (attention à mettre tout les bosses à l'intérieur ,sinon : problème). Le Lazy est toujours en place, ne bat pas et est prét à être fermé.
Voici une photo que je viens de prendre pour illustrer l'idée.
.

Bonjour,

Lu il y'a quelques mois dans une revue nautique pour affaler cette grand voile a la façon J.Luc Van Den Heed, propriétaire d'un so52.2, dans le lit du vent, il passe un coup a tribord,puis a babord en choquant la drisse, et ainsi de suite. Cela a l'air de fonctionner. jf

Bonjour,

J'ai testé la méthode Jean-Mi.

Pour moi c'est OK. Je pense qu'il faut là aussi prendre ses repères. Ce que je fais Je pousse ma bôme à droite et lâche la drisse de 1m de manière franche, puis je pousse la bôme à gauche et je lâche à nouveau 1m toujours de manière franche et cela jusqu'à l'affalage totale. Les 2 derniers mètres restent un peu en vrac, mais l'essentiel est dans le bag.
Puis après en fin de journée je tends bien les plis par la chute (faut pas être fainéant) pour fermer le bag.
Hier je suis rentré par 22-23 kts et la GV battait pas mal, je n'ai donc pas tenté la manoeuvre comme j'arrivais sur mon port d'attache, je voulais une GV bien pliée. Mais la prochaine fois je testerais avec des vents soutenus, pour voir, même si je suis un peu plus réservé sur le résultat.
Donc en résumé bilan positif.

Pour la fermeture du bag, je vous donne une idée que j'utilise depuis le début.
J'ais pris une garcette diam 5/6mm. Sur la balancine, j'ai réalisé un noeud de Machard. Je repasse les 2 extrémités, qui ne sont pas nouées, dans la boucle du haut et je noue chacune d'elle sur les oeillets d'extrémité gauche et droite du bag. je n'ai plus qu'à remonter mon noeud sur la balancine (env. 30cm). Ce qui fait que la fermeture éclaire est toujours à niveau et n'est pas avachie par le poids de la voile. Mains droite je tends la fermeture et main gauche je tire sur le coulisseau de la fermeture sans effort.
De plus même la bag ouvert cela le tend vers le haut, ce qui fait que la voile reste bien au bond sans risque de retomber avec les bosses.

Merci à toi Jean-Michel.

Cdt.

Bonjour,

Oui, je rencontre aussi ce pb d'empilage en tas si j'affale "en grand" la GV perf.
Jusqu'à présent, la méthode que j'utilise pour éviter ce vrac est de descendre 1/3 de GV à la fois avec promenades/acrobaties sur le roof pour forcer les plis en avant et en arrière de la bôme à chaque étape.
Pas satisfaisant du tout, car ça augmente la durée de la manoeuvre (pas bon pour la GV qui fasseye pendant ce temps là) et ça devient vite exténuant - voire dangeureux - en solo dès que le vent rentre un peu.

Je suis donc impatient de tester la méthode de Jean-Michel, à mes prochains congés en octobre.
Je retiens également son idée d'agrandir le lazy-bag car même super bien plié, il faut vraiment batailler pour réussir à fermer le zip...

Encore merci pour ces éclairages,

A+

POP06 a écrit:
A essayer, la méthode à Jean-Michel. Laisser filer la drisse doucement et faire osciller la bôme de gauche à droite pour tenter de plier la voile c'est une idée.

Ça marche bien, je viens de le faire il y a encore 30 minutes en rentrant à Sitges.
Amitiés....

Bonjour,

Mon problème n'est pas de la ferler, car pour cela j'ai confectionné des sangles de 3m qui suffisent à prendre la bôme, le lazy et la voile.
Le sport c'est d'affaler la GV car si on la laisse descendre comme elle l'entend, elle ne se plie pas et on se retrouve avec un tas de chiffon de 2m au niveau du mât et il faut réenvoyer et refaire la manoeuvre. Les voiles performance étant raides elles restent droite et s'empilent en vrac.

A essayer, la méthode à Jean-Michel. Laisser filer la drisse doucement et faire osciller la bôme de gauche à droite pour tenter de plier la voile c'est une idée.

Cdt.

Scarabis a écrit:Bonjour,

42i perf avec la même problématique de GV extrêmement difficile à ferler, sans compter le lazy-bag (livré en standard par Jeanneau) qui est pratiquement impossible à fermer car trop petit pour cette surface/rigidité de voile.

Précision : J'ai fait agrandir le lazy bag de 2 x 7 cm de chaque coté de la fermeture éclair, ce qui nous donne beaucoup plus d'aisance pour le fermer, sans compter que la GV est plus à l'aise une fois enfermée. On a profité de refaire les coutures de la fermeture éclair pour faire cette modif. Les pauvres coutures faites avec du fil non traité anti UV n'ont pas tenu 2 saisons sous le soleil méditerranéen !

Bonjour,

42i perf avec la même problématique de GV extrêmement difficile à ferler, sans compter le lazy-bag (livré en standard par Jeanneau) qui est pratiquement impossible à fermer car trop petit pour cette surface/rigidité de voile.

En solo, pour la manoeuvre que tu décris, le risque est particulièrement élevé :
1) Avec la drisse dans une main, si je compte bien, il n'en reste plus qu'une pour la manoeuvre et le bonhomme (c'est peu).
2) C'est vite fait de se faire éjecter par la chute de la GV et/ou par la bôme qui ne se privent pas de gigoter avec un peu de vent et/ou de mer.
3) Et si tu pars en vol planné depuis le sommet du roof, aucun point d'atterrissage n'est satisfaisant (que ce soit dans ou hors du bateau)...

Trois côtes fracturées dans ce genre d'exercice m'incitent à me ranger complètement à l'avis de Jean-Michel, avec pourquoi-pas un retour à la bonne vieille méthode des garcettes volantes pour étouffer la GV après affalage si le vent est vraiment fort, le temps de rejoindre l'abri qui permettra de plier en toute quiétude.

A+

Bonjour,

Merci pour le tuyau, j'essaierais ça ce WE.

8,5nds belle moyenne, plus vite que ton ombre, c'est presque le record de mon 36', mais il est vrai que 6' de plus cela commence à se faire sentir sur les moyennes.

Bonnes nav

Salut POP !
Nous laissons tomber la GV dans le lazy Bag et donnant des mouvements de va et vient à la bome afin que les plis se forment presque tout seul. Après une fois amarré, on tire sur la chute de la GV pliée ainsi que sur les bosses de ris qui tendent la chute vers l'arrière. Le tour est joué.

(SHADOW en escale à Canet en Roussillon, après une journée au travers à 8,5nds )

Bonjour,

Depuis 3 ans que j'ai mon SO36i Performance, je n'ai pas trouvé de méthode pour affaler ma GV en toute sécurité.

En solo, je monte sur le capot de descente et tenant main gauche ma drisse de GV que je lâche au fur et à mesure et je tends et place ma toile en tirant à fond sur la chute pour éviter tous plis qui marquerait la voile ou tout risque de me retrouver avec un énorme polochon .

Cette manoeuvre est épuisante dans le petit temps, mais en plus elle devient vitre scabreuse dès que le vent monte. Même si je borde au plus juste l'écoute de GV pour ne pas avoir trop de battements de la bôme .

La raideur des voiles performance fait qu'il est impossible de les laisser tomber dans le bag sans être certain d'avoir un tas de m... qui ressemble plus à une sculpture de Césars qu'à une voile .

Je pose donc la question à ceux qui ont des versions performance ou des voiles en tissus exotiques, donc bien raides.

Merci de vos retour d'expérience.

Cordialement